Charlieu : Couvent des Cordeliers (ancien) (également sur commune de Saint-Nizier-sous-Charlieu)

Vers 1280, des moines franciscains s'installent près d'un prieuré situé sur un terrain appartenant aux Bénédictins dans la paroisse de Saint-Nizier-sous-Charlieu. Avec l'autorisation de construire un cimetière et un couvent à Charlieu, accordée par une bulle papale d'Alexandre IV entre 1254 et 1259, la première pierre de ce bâtiment est posée par l'évêque de Mâcon. Le couvent est érigé sur le plateau d'Avaize dans la paroisse de Saint-Denis-de-Cabanne. Pendant ce temps, le conflit avec les Bénédictins, qui a commencé avec l'arrivée des Franciscains, se poursuit, les Bénédictins détruisant les constructions des Franciscains. En 1262, l'abbé de Cluny est excommunié par l'évêque de Die pour son inaction face à ces actes de destruction. Les Franciscains continuent d'affirmer leur présence près des villes. En 1267, le pape ordonne, par une bulle, la cessation du conflit dans un délai de six mois. Cependant, il faudra attendre treize ans pour que le pape Nicolas III demande aux Bénédictins de permettre aux Franciscains de s'installer dans la paroisse de Saint-Nizier-sous-Charlieu, qui fait partie de la paroisse de Charlieu. Selon l'almanach de Lyon, le fondateur du couvent serait un habitant de Charlieu nommé Jean Mareschal. Une fois le couvent établi, il y a peu de documentation à son sujet. Le couvent subit des dommages considérables pendant la guerre de Cent Ans, notamment pendant les incursions des mercenaires. À partir de 1368 et jusqu'au XVème siècle, les frères entreprennent sa restauration. Pendant la Révolution, le couvent est vendu comme bien national et les frères sont expulsés des lieux. Aujourd'hui, il ne reste que le cloître, l'église et la bibliothèque.